mercredi 12 février 2014
Issu du centre de formation, Jesé Rodriguez (ou Jesé pour les intimes) n'a que 20 piges et fait figure d'homme en forme du côté du Real Madrid. Buteur, passeur, sprinteur, dribbleur, voila encore un espagnol qui risque de faire mal dans un futur proche et pourquoi pas dès cet été, au Brésil.
Une trajectoire digne d'un compte de fée pour ce joueur tout droit venu des Canaries qui a failli prendre la tangente en catégorie de jeunes du Real parce qu'il avait le melon.
Une trajectoire digne d'un compte de fée pour ce joueur tout droit venu des Canaries qui a failli prendre la tangente en catégorie de jeunes du Real parce qu'il avait le melon.
On raconte que l'ancien directeur sportif du club merengue, Pedrag Mijatovic, a déchiré devant ses yeux ce que Jesé croyait être son contrat en lui signifiant que son attitude et son comportement n'étaient pas acceptable dans un club de ce standing.
C'était du bluff, certes, mais ce qu'a fait Mijatovic a eu un effet immédiat sur le jeune espagnol, inconsolable. Du coup, le gamin se reprend, arrête de se la raconter et de l'ouvrir pour se concentrer uniquement sur son avenir et son jeu.
En fait, le Real Madrid a rapidement compris qu'il symbolisait l'avenir du club. Jesé, leader incontesté de la Castilla, l'équipe réserve du Real, a battu le record de buts d'une autre icone merengue, Emilio Butragueno en claquant 22 buts en une saison avec la Castilla.
L’entraîneur de l'équipe B du Real, Alberto Toril et l'ancien entraîneur de l'équipe première, José Mourinho n'était pas sur la même longueur d'ondes concernant l'avenir et l'utilité de la perle madrilène.
« Nous jouons avec un système différent , ils ont un autre modèle . Il ya des joueurs qui jouent en Castilla dans des positions qui n'existent pas dans l'équipe première , comme Jesé Rodriguez , qui joue comme un neuf et demi » (Mourinho)
En réalité, il n'était pas assez hype pour le Special One qui n'avait aucune intention de le faire jouer. Quand tu peux te passer de joueurs comme Casillas, Di Maria ou encore Mata, tu peux bien faire l'impasse sur Jesé. Sauf que l'espagnol a une bonne étoile. Mourinho se casse, Ancelotti prend le pouvoir au Real et l'homme aux 100 patates, Gareth Bale, est hors de forme. Idéal pour être lancé dans le grand bain. Et cette fois, plus question de faire le con.
« Jesé a du talent . Il a besoin de travailler et de comprendre de jouer à un haut niveau , vous devez être professionnel » (Carlo Ancelotti)
Ancelotti explique voir en Jesé, le potentiel pour devenir le premier joueur depuis Iker Casillas à pouvoir avoir un impact majeur dans l'équipe première. Ce qui l'a impressionné, c'est sa capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous, dans les grands matchs, dans les ambiances hostiles. Jesé a planté à Barnabeu, au Camp Nou, à Vicente Calderon, à Mestalla et à San Mames. Des statistiques semblables à celle de Gareth Bale (buts et passes décisives réunies) qui amènent Florentino Perez à revoir sa stratégie basée sur des superstars. Celui qui est à l'origine des galactiques commence à voir d'un bon œil ses jeunes poussent grandir et s'imposer en équipe première. Le modèle catalan ?
Il vient tout juste d'avoir 21 ans et ne semble pas mal à l'aise dans le monde du football. Indiquant même au journal Marca : « Je rêve de gagner le Ballon d'Or en quatre ans. » Sans pression. Lors du dernier Euro U19 (en 2012), il devient Champion d'Europe, marque le seul but de la finale, est élu meilleur joueur du tournoi et termine meilleur buteur de la compétition. Beau gosse.
Et son talent, son insouciance et safraîcheur ont attiré l'attention du sélectionneur de la Roja qui va surement l'observer de plus près. Un peu comme il l'a fait avec Diego Costa, un style similaire dans la confiance en soi mais qui donnera à coup sur un peu plus de piment à l'attaque de l'Espagne cet été au Brésil.
Anthony. S
Vous pouvez suivre l’auteur sur Twitter : @Somar009
