L'actualité du football européen à travers ses buteurs d'exception.

mardi 18 février 2014

On 2/18/2014 by Unknown in

Les grands buteurs se font rares en Europe. Quand on voit que des équipes majeures comme Chelsea, Arsenal voire le Real Madrid, en galère de buteur digne de ce nom, on se dit que Leverkusen est bien heureux de posséder dans ses rangs un buteur redoutable en la personne de Stefan Kießling.



Son nom n’est pas le plus connu du football allemand et quand on parle des joueurs de classe mondiale, on ne parle pas de cette grande tige d’1m91 Et pourtant, il s’agit bien d’un des meilleurs attaquants du kolossal fußbal allemand de ces dernières saisons.

La saison dernière, Kießling termine meilleur buteur de Bundesliga avec 25 pions devant un certain Lewandowski et en marquant dix buts de plus que Mandzukic. Et si Leverkusen s’est qualifié en Champions League, le club le doit à son buteur.

Cependant, ce n’est pas sa capacité à planter 25 buts dans une saison qui se rend ce joueur si dangereux et qui lui donne un statut aussi vital dans un club comme Leverkusen. C’est le fait de marquer des buts importants et qui comptent en championnat. La saison dernière, au cours des six matchs à disputer contre le Bayern, Dortmund et Schalke 04, Kießling a marqué à trois reprises dont un but qui offre la victoire à son équipe et qui inflige au Bayern Munich, sa seule défaite de la saison.



Le style Kießling
Kießling a le profil de l’attaquant complet moderne. Il brille, certes, mais il sait se mettre au diapason de l’équipe, se replaçant en numéro 10 quand son équipe est en phase défensive et n'hésite jamais à filer un coup de main ce qui soulage et offre de nombreuses opportunités à ses coéquipiers. Un rôle qui lui permettra, en plus de marquer 25 buts, de délivrer pas moins de 10 passes décisives lors du dernier exercice.
Et forcément avec 1m91, vous imaginez bien que de la tête, c’est un tueur. Sur les 25 buts de Kießling en Bundesliga l’an dernier, il en a marqué huit de la pipe. Ce qui signifie que 32% de ses buts ont été inscrits sur coups de pied arrêtés ou sur centre. Menace.
Ce chiffre de 32%, qui a l’air bidon comme ça, prend tout son sens quand on compare l'allemand avec d’excellents joueurs de tête comme Lukaku et Dzeko. Ces derniers ont respectivement marqué 23% et 14% de leurs buts dans le même registre, ce qui indique à quel point Thiago Silva et ses partenaires devront être vigilants.

Joachim Low ne le kiffe pas. 
En octobre dernier, alors que Miroslav Klose et Mario Gomez étaient indisponibles, Low a décidé de se passer de Kießling. Probablement parce qu’en Aout dernier, dépité, Stefan déclarait : « Je ne porterai plus le maillot allemand sous Joachim Löw. », Préférant utiliser Gotze en faux neuf ou encore essayer Reus dans la position d’avant-centre.


Une affaire d’état. Jupp Heynckes s’est clairement positionné pour le retour de son ancien élève, entre 2009 et 2011, du Bayer Leverkusen, en Nationalmannschaft : " Il marque beaucoup de buts, c’est un formidable lutteur et un excellent coéquipier" mais Low fait mine de ne rien entendre. Ce qui énerve Lottar Matthaus, légende du football allemand, qui affirme : « Cela énerve Kießling, cela irrite le Bayer et Joachim Löw va en entendre parler systématiquement. Alors, il est temps qu’il lui dise en face : on ne construit pas avec toi. On s’appuie sur d’autres joueurs ! ». Pour rappel, la dernière fois que Kießling a joué en sélection, c’était lors de la Coupe du Monde 2010 où il a remplacé Cacau pour seulement 17 minutes de jeu sur le terrain. Mais alors, que lui reproche le sélectionneur allemand ?
Un faible poids international. Le ratio de Stefan Kießling n’est pas aussi bon en campagne européenne qu’en Bundesliga. Même si en 2007/08, il marque sept fois et donne quatre passes décisives en 12 matchs de C3, C’est une autre histoire en Champions League puisqu'il n’a inscrit qu’un but en huit titularisations. Depuis l’instauration de l’Europa League, il n’a marqué qu’une fois en 12 matchs. Incompréhensible.
De plus, Low joue en 4-2-3-1 avec une seule pointe. Et au Brésil ce sera, sauf blessure, Klose et ses 35 balais. Gomez et Kießling ont un jeu et des statistiques similaires. Mais si Gomez ne peut être considéré comme le numéro un de l’attaque allemande, alors Kießling n’a aucune chance, du moins sous l’ère Low.

Toujours est-il que face à Paris, Leverkusen sera emmenée par un Kießling au sommet de sa forme. Il a déjà scoré à 14 reprises cette année toutes compétitions confondues. Moins exposé qu’un Lewandowski, peut être moins talentueux qu’Ibrahimovic, Stefan Kießling reste un attaquant redoutable. En embrouille avec le sélectionneur national, pointé du doigt depuis son but fantôme face à Hoffenheim, l’attaquant de 29 ans va tout faire pour envoyer un signal fort à son pays à quelques mois du mondial.

Ses buts cette saison :





Anthony. S
Vous pouvez suivre l’auteur sur Twitter : @Somar009