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mercredi 25 juin 2014

On 6/25/2014 by Unknown in ,
Ciao Italia ! Ciao Mario ! Après une entrée réussie contre les Anglais, ton pays, mais aussi toi Mario, avaient enregistré deux revers consécutifs contre le Costa Rica et l'Uruguay. Deux revers qui vous indiquent la direction de l'aéroport et un retour en Italie où votre faillite collective et ta situation personnelle devraient faire la une des journaux sportifs du pays durant les jours et semaines à venir.

La tactique de ton coach, Cesare Prandelli, sera au cœur des débats. Celui qui a jeté l'éponge après votre élimination, s'est toujours illustré par un mélange entre une tactique sur mesure et une gestion des hommes et des égos, enfin ton égo, Mario. Si les faits du match sont certainement la nouvelle morsure de Luis Suarez et le carton rouge de Marchisio, ta prestation n'échappera pas à la critique car encore une fois, tu es passé complètement à côté de ton match.

Nous avions déjà demandé à nos lecteurs si on pouvait miser sur toi Mario ? Nous leurs avions expliqué pourquoi tu n'étais pas indiscutable avec la Nazionale Mario ! Mais Prandelli t'a couvé et t'a fait confiance. Tu as brillé à l'Euro 2012 et tu as globalement convaincu avec la sélection italienne sur la scène internationale mais tu n'as pas récidivé, bien au contraire. Plus proche de prendre un rouge que de scorer, tu n'es resté que 45 minutes sur le terrain avant de voir ton coach dans l'obligation de te sortir face à l'Uruguay. En 45 minutes, tu as donné à manger à tous tes détracteurs. Des contrôles ratés, des efforts inexistants, des fautes bêtes et une nonchalance de compétition. 


Tu as touché 17 ballons et commis 4 fautes, soit autant que tous les joueurs qui étaient sur le terrain hier après-midi. Mario, hier, tu nous as fait du Balotelli et aujourd'hui, c'est toute l'Italie qui pleure.

Prandelli déclarait pourtant en conférence de presse la semaine dernière que tu étais « l'homme qui pouvait les emmener sur la lune », profitant de l'occasion pour réaffirmer sa confiance en toi. Sauf qu'aujourd'hui, il doit regretter d'avoir autant misé sur son numéro neuf, expliquant aux journalistes qu'il n'avait pas d'autres choix que de te sortir à la mi-temps.

 « On ne peut jamais savoir quand il est nerveux, ou quand il est calme. J’ai choisi de le sortir car j’avais peur que l’on termine à 10. Il rentrait dans notre projet de jeu, je l’ai choisi, mais force est de constater que ce projet n’était pas le bon ». Cesare Prandelli.

Et on ne peut que le comprendre ! compte-tenu de ta motivation qui n'était pas adéquate avec un match capital pour passer en huitième de finale d'une Coupe du Monde et les fautes horribles que tu as commise, c'était le bon choix. Avec du recul, la non-sélection de Giuseppe Rossi a été la grande erreur de Prandelli car les prestations de Cassano, Cerci ou Immobile n'ont pas non plus été à la hauteur au Brésil. Force est de constater que tu étais le seul joueur à pouvoir renverser le cours d'un match, à condition d'en avoir envie.

Tes problèmes récurrents d'attitude montrent qu'il est de plus en plus difficile de s'appuyer sur toi, Mario. Le seul qui t'a confiance, contre vents et marées, a démissionné et tu n'as plus vraiment de partisan. Tes coéquipiers, sans te citer, ont également craqué, comme Daniele De Rossi : « Nous devons repartir avec de vrais hommes, pas des plots ou des starlettes. Ceux-là sont inutiles à la Nazionale ». C'est pour toi Mario. Tu es un plot, et une starlette.

Tu as disparu quand l'Italie avait besoin de toi, incapable de délivrer une prestation à la hauteur de l’événement. Tu n'es pas le seul à blâmer, et à cette heure-ci tu n'as mordu personne, mais tu avais l'occasion de faire taire tous les spécialistes et encore une fois, tu t'es foiré. Si on devait résumer ton mondial, ça serait le but vainqueur face aux anglais, belle revanche... mais ensuite, tu t'es enflammé. Il ne s'est pas passé une journée sans que tu ne fasses parler de toi au Brésil. Après avoir complété ton album Panini et les pages réservées à la sélection italienne uniquement avec des vignettes à ton effigie, tu n'as rien trouvé de mieux que de solliciter la reine d'Angleterre. 




Au lieu d’assumer comme un homme, ta déroute et celle de ton pays, et de rester pour le discours d’adieu d’un grand joueur comme Andrea Pirlo, tu as préféré t’en aller, comme un lâche, casque vissé sur la tête. Finalement, tu nous as beaucoup fait rire Mario, comme depuis que tu as commencé le football. Tu es aussi drôle en dehors que sur les terrains où tes performances sont hilarantes. Chez Numero-Neuf, on ne perdra plus notre temps à te défendre ou à espérer que tu changes, car tu es un cas à part.


Anthony.S