lundi 27 octobre 2014
C’est une évidence, Karim Benzema est en pleine bourre. L’avant-centre français est une des pièces maitresses d’Ancelotti et ses performances confortent le fin tacticien dans ses choix. Oui, car cet été, on nous a parlé de Falcao, de Cavani pour le remplacer mais au final qu’en est-il ? Le roi des remplaçants, Chicharito est venu à Madrid pour s’asseoir sur un nouveau banc, plus sympa, plus cosy, car c’est bien le français qui est titulaire pour sa 6ème saison au Real. L’occasion de fermer de nouvelles bouches et de s’affirmer que le seul et unique numéro neuf du Real Madrid. Un doublé à Anfield, un but lors du ‘clasico’, Benzegol est flèche rouge.
Il est devenu un élément fondamental du jeu d’Ancelotti. Il fait les efforts, joue pour ses coéquipiers et surtout, marque. Son implication permet à Don Carlo de pouvoir compter sur lui, qu’il aligne un 4-3-3 ou un 4-4-2.
Et pourtant, que ce fut compliqué pour la star des Bleus, injustement critiqué par une grande partie des médias français et espagnol. On lui reprochait une nonchalance, pas assez de buts. Dire que Benzema ne marque pas assez, c'est fermer les yeux sur tout ce qu'il apporte à cette équipe. J'irai même plus loin en disant que c'est ne pas connaître grand chose aux énormes qualités techniques du bonhomme. Sans compter les caviars qu'il distille à ses coéquipiers. Bref, c'est ne pas connaître grand chose au football. Ronaldo le sait, et l’admet sans problème, ses statistiques de porc sont aussi dûes à la qualité de son attaquant de pointe. Toujours est-il que Benzema tourne à 15-20 buts par saison, ce qui est loin d’être dramatique, même en comparant au rythme de croisière de CR7. D’ailleurs, le problème serait plus grand si CR7 ne marquait « que » 15 à 20 buts par saison.
« C’est le meilleur attaquant de la Liga et l'un des meilleurs du monde. Les critiques qu'il reçoit font partie du quotidien d'un footballeur professionnel et nous devons être au-dessus de ces choses-là. » Cristiano Ronaldo
Karim a toujours été très important pour le Real. Demandez à Higuain ce qu’il en pense, lui qui ne parvient pas à porter le Napoli vers les sommets du Calcio. Karim est arrivé au Real avec énormément d’attentes de la part des socios et des médias. Peut-être un peu trop, justement. Il n’a pas toujours été au niveau qui est le sien aujourd’hui. Mourinho ne l’a pas forcément aidé à éclore même si d’une certaine manière, cela a du forger le caractère de l’ancien lyonnais. Mais l’an dernier, avec des fusées supersoniques comme CR7 et Gareth Bale, KB9 a largement participé à la mise en évidence et à l’éclosion de la « BBC ». Sans lui, les deux dragsters madrilènes n’auraient probablement pas le même rendement.
Le clasico de samedi fut la vitrine parfaite de ce qu’on vient de vous expliquer. Dans un stade de Santiago Bernabeu plein à craquer, il y avait des superstars, des Messi, des Ronaldo, des Suarez, des Neymar, des Iniesta mais l’Homme du match était français, et ce n’était pas Jérémy Mathieu.
Karim a éclaboussé la rencontre de son talent avec des prises de balles pleines de maitrise, une justesse technique dans les petits espaces, des appels tranchants et une finition clinique. La presse espagnole est unanime, As et Marca l’ont élu homme du match. As lui a attribué trois étoiles, comme à James Rodriguez, mais en désignant Karim comme «homme du match». Marca, de son côté, lui a assigné une note de 8,5 sur 10, la meilleure parmi les 22 joueurs titulaires sur la pelouse. Pique et Mascherano ne sont pas prêts d’oublier le français, pourtant ils étaient prévenus.
Effectivement, l’équation est simple : Benzema + Bernabeu + Barcelone = but. C’était le 4ème but du français lors d’un clasico à Santiago Barnabeu, son 5ème au total contre l’ennemi juré, ce qui fait du Barça sa victime préférée avec Seville et Malaga.
«Je pense qu’au regard des caractéristiques de Ronaldo et Bale, il n’y a pas meilleur que Karim pour les compléter. C’est difficile de remplacer Karim au regard du jeu qu’il produit ici. On peut trouver un avant-centre plus efficace que lui, mais il n’aidera pas l’équipe comme Karim l’aide. Il a une qualité dos au but que les autres n’ont pas. Il est unique. » Carlo Ancelotti
Alors à tous les médias qui osent poser la question à leurs internautes à savoir si Gignac doit succéder à Benzema au sein de l’attaque des Bleus, à ceux qui, injustement, adorent critiquer celui qui a inscrit déjà inscrit 8 buts cette saison (4 en Liga, 4 en Champions League) et 119 buts depuis qu’il a rejoint l’un des plus grands clubs du monde, à ceux qui font toujours semblant d'ignorer que Benzegol, c’est 40 buts en Champions League (12 à l’OL, 28 au Real) :
Cessez de remettre en cause l’attitude et le comportement d’un joueur qui n’a jamais eu le moindre problème dans ses clubs respectifs. Cessez de pointer du doigt ses performances lorsque les Bleus se font sortir par l’ogre allemand en 1/4 de finale de Coupe du Monde. Cessez cette hypocrisie et ce faux chauvinisme lorsque Karim est en grande forme, plus français que jamais à vos yeux. Soutenez-le, à la vie à la mort.
Parce qu’avec un doublé à Anfield contre Liverpool et un but lors du clasico, Benzema vient vous rappeler qu’il fait partie des grands patrons d’une équipe qui finira probablement championne d’Espagne et qui bataillera dur comme fer pour garder sa Ligue des Champions.
« Karim, Karim, Karim » ont crié à l'unisson les 80.000 gorges pleines de joie et de fierté de Santiago Bernabeu car enfin, le chat est devenu tigre. Prend ça, José.
