L'actualité du football européen à travers ses buteurs d'exception.

mercredi 1 janvier 2014

On 1/01/2014 by Unknown in


Une idole à Madrid, du coté de l’Atletico, un buteur incroyable à Liverpool, héros espagnol de la finale de l’Euro contre l’Allemagne en 2008, champion du monde en 2010, champion d’Europe en 2012 avec un nouveau but en finale et un joueur remis en question depuis son arrivée à Chelsea en 2011. Retour sur la carrière d’El Niño, ses débuts, son passage a vide et sa « renaissance ».




Naissance d’El Niño.
Fernando, originaire d’une banlieue de Madrid, rejoint dès l’âge de onze an les équipes de jeune de l’Atletico. Il est déjà puissant et idolâtre Bobo Vieri qui joue en 1997 dans l’équipe première, et qui plante 24 buts en 24 matchs. Ce qui marque le jeune Torres. Premier contrat pro en 1999 et première apparition avec l’équipe A de l’Atletico en deuxième div et premier but. Il participe à la remontée du club en Liga et va s’imposer comme le buteur inamovible et inoubliable des Colchoneros. À 19 piges, le voilà capitaine et plante 19 buts pour sa première saison dans l’élite et 16 buts les deux saisons suivantes. Après avoir marqué les esprits dans son pays malgré n’avoir remporté aucun titre, El Niño devient une légende, l’enfant du club qui aura planté 91 buts en 243 matchs avec l’Atletico. En 2007, Liverpool lui fait les yeux doux et il décide de s’engager 6 ans en faveur des Reds pour 38 millions d’Euros.



El Niño devient The Kid
A peine arrivé sur les rives de la Mersey, Torres a la chance d’avoir comme partenaires les Gerrard, Xabi Alonso, Kuyt, Mascherano, N'Gog.. Une adaptation éclair pour le nouveau numéro 9 de Liverpool qui plante son premier but à Anfield contre Chelsea et s’impose comme un titulaire de l’équipe de Rafa Benitez. Pour sa première saison chez les Reds, il plante 33 pions toutes compétitions confondues et se fait un kiffe en marquant le 1000ème but de l’histoire du club face à City. A l issue de cette première saison incroyable, il devient l’un des meilleurs joueurs du monde et remporte l’Euro avec l’Espagne où il marque un super but en finale. A l’issu de l’année 2008, il termine 3ème au ballon d’or France Football derrière Messi et Cristiano, vainqueur cette année la. Il arrive 3ème lors de l’élection du FIFA World Player of the year et figure en pointe dans l’équipe type FIFA en 2008 puis en 2009 où malgré des blessures, il plante 22 buts pour sa deuxième saison à Liverpool. Début de saison 2009/10, Torres est flèche rouge, il plante 10 buts en 11 matchs de championnat mais Liverpool peine en Ligue des Champions et Fernando se blesse une nouvelle fois, terminant la saison avec 18 buts en seulement 22 matchs. Il devient champion du monde durant l’été malgré avoir été transparent car convalescent.


La descente aux enfers.
La saison suivante, Liverpool rentre en crise sportive et les performances de Torres y sont probablement pour quelque chose et en janvier 2011 l’aventure prend fin. C'est le dernier jour du mercato d’hiver 2011, Torres s’engage pour 5 piges à Chelsea, laissant Liverpool et ses fans dans la mouise. Ces derniers vont haïr le blondinet et n’hésiteront pas à bruler son maillot. Le montant du transfert (58 millions) devient un record pour un club anglais lors d’un mercato hivernal.
L’espagnol débute par une défaite contre… Liverpool et sa prestation est décevante, tout comme ses premiers mois à Chelsea. Il marque son 1er but pour Chelsea à la fin du mois d’avril 2011 alors qu’il était remplaçant. Bilan après 4 mois : 1 but en 18 matchs. Que se passe t-il Fernando ? C’est la crise d’ado pour El Niño.
En 2011/12, Villas-Boas veut le relancer et même s’il ne plante plus autant qu’avant, Torres dribble, Torres joue au football et son entente avec Drogba est intéressante. Toujours en crise d’ado, il se permet d’expliquer son manque de but par le fait d’avoir des coéquipiers « vieux qui jouent lentement » ce qui provoque la colère d’AVB. On ne va pas se mentir, à cette époque, Torres est dans le trou avec une efficacité à la Jordan Ayew et une justesse technique à la Guillaume Hoarau. AVB viré, Di Matteo intronisé, Torres replante après avoir passé 1586 minutes sans marquer (26H 26minutes). Les matchs s’enchainent jusqu’en demi finale de C1 face au Barça de Messi où Torres offre la qualification en finale à Chelsea puis une semaine après il inscrit un triplé à QPR. En mai, il remporte la FA Cup contre… Liverpool, sans entrer en jeu et surtout sa première Champions League, en rentrant la 83ème. Il déclarait à l'époque : « Ca a été une grande déception quand j’ai vu le onze de départ. Peut-être la plus grande de ma vie. Je pensais débuter ce match». Encore une saison difficile malgré les titres que Torres était venu chercher en signant à Chelsea.


Un nouveau joueur.
Fraichement vainqueur de l’Euro où il termine meilleur buteur, Fernando débarre bien la saison en marquant 3 fois dans les 4 premiers matchs. Puis il connaît une petite baisse de régime à l’image de toute l’equipe de Chelsea qui verra son entraineur se faire éjecter et Benitez venir a la rescousse. Avant la trêve, Torres marque 7 buts en 6 matchs. Torres redevient décisif mais dans un autre style. Plus au service de l’équipe, plus passeur, ses performances vont le conduire à la finale de l’Europa League ou il inscrit le 1er but contre Benfica et Chelsea remportera la Coupe. Torres termine avec un total de 28 buts toute compétitions confondues.

« Les gens me regardent en pensant que je dois faire beaucoup mieux et c’est vrai. [...] Le nombre de buts que j’ai marqué la saison dernière devrait être le minimum. »


Cette année, Torres commence la saison avec Demba Ba et Samuel Eto’o comme concurrents. Il inscrit 2 buts en 9 neufs matchs et est loin de répondre aux exigences. Et puis il y a ce match contre Schalke, un Torres de nouveau flèche rouge inscrit un doublé en Allemagne avant de livrer un match du feu de dieu contre City. Une passe décisive, une barre avant d’y aller de son but. Torres aura mis une pression d’enfer sur la défense des Citizens. Torres a définitivement changé, ce n’est pas encore redevenu cette machine à marquer mais c’est un attaquant complet, qui met ses coéquipiers en évidence. Il est affuté, le coup de rein est la et les accel’ aussi sont la. L’effet Mourinho. Ce dernier qui déclare même : «Torres a été boosté par la confiance que j’ai placé en lui». Torres a connu Villas Boas, Di Matteo, Benitez et Ancelotti mais c’est le magicien qui peut le relancer. Aujourd’hui, c’est un joueur complètement différent de ce que les supporters des blues ont pu connaître. Il a trouvé son rythme et la confiance.. La faim et l’envie de gagner qu’il a montré à chaque rencontre montre qu’il a changé. Il n’est jamais à l’arrêt, toujours prêts à récupérer le moindre ballon. S’il garde cette forme et ce regain de confiance, il va redevenir décisif et remplir parfaitement son rôle de numéro 9. À Chelsea, où ailleurs.

Anthony Somaria

Vous pouvez suivre l’auteur sur Twitter : @Somar009