Tevez et Llorente sur les traces de Del Piero et Trezeguet

Ils sont les attaquants les plus prolifique de la Serie A et c'est en partie grâce à eux, qu'à l'heure actuelle, la Juventus a fait le trou sur la Roma. Si Antonio Conte a réussi à garder presque tous ses joueurs au niveau, il a su renforcer son équipe avec ce qui lui manquait pour franchir un pallier. Et ce qu'il manquait, c'était des buteurs dont la seule chose importante à leurs yeux étaient de la foutre au fond. Et plutôt que d'en avoir un, la Juve s'en est offert deux et pas n'importe lesquels. Carlos Tevez dit l'Apache et Fernando Llorente dit Le Roi Lion.

Ces deux buteurs à gages ont jusqu'à présent  claqué 26 buts en autant de matches : 15 pour l'Apache (meilleur buteur du club et capocannoniere du Calcio ) et 11 pour l'ex-buteur maison de l'Athletic Bilbao. Tout n'est pas un hasard, cette relation est le fruit de beaucoup de travail. Personne ne remettra en cause les qualités de footballeurs de Tevez mais le personnage est, parait-il, difficile à gérer. Et à Turin, quand Carlos Tevez, idole de Boca et gloire de Manchester, arrive, il se met tout de suite au diapason. Trop gros ? Il fait un régime. Hors de forme ? Il se prépare plus que les autres. Trop caractériel ?  Il la boucle. Des qualités indiquant que l'Apache a mûri. Et dire qu'il déclarait après son conflit avec Mancini : « J'ai gagné la Ligue des champions et la Premier League avec United, la FA Cup avec City, qui n'avait plus rien gagné depuis longtemps. J'ai tout gagné. Il y a un moment où on est fatigué. Je voulais quitter le football ». Merci d'être resté Carlos, merci.

Quant à l'ex-buteur à gage de l'Athletic Bilbao, il a accusé le coup à plusieurs difficultés au début de la saison. Souvent relégué sur le banc, beaucoup se sont demandés si la Juve avait fait de son transfert, une bonne opération. Alors que tout le monde s'interrogeait, Conte, lui, n'a jamais remis en question le talent de Llorente, si bien qu'il a continué à bosser et donner le meilleur de lui pour prouver qu'il méritait d'être là. C'est là aussi le résultat d'un acharnement dans le travail au quotidien mais aussi d'un mental d'acier. Le fait de ne pas avoir lâché l'affaire, dans un pays et une culture complètement différente fait du numéro 14 de la Veille Dame, un buteur aguerri. Un buteur qui permet aujourd'hui à la Juventus de gagner des matchs importants. Comme il y a quelques semaines, contre Milan, cette Juventus, dominée dans le jeu aurait probablement perdu ou difficilement arraché un match nul. Oui mais voilà, cette saison la Vieille Dame compte dans ses rangs des buteurs de haut-niveau. Des buteurs capables de peser sur une défense à l'image de Llorente et de marquer juste avant la mi-temps. Des buteurs capables de te lâcher une praline sous la barre comme l'a fait Carlos Tevez et t'offrir la victoire.

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Le Roi Lion, c'est donc le surnom de Llorente en référence à sa chevelure (ou plutôt à sa tignasse) rappelle le niveau et le style affiché par Inzaghi et Trezeguet, des joueurs de surface, opportunistes et décisifs. D'ailleurs, son association avec Tevez remémore au tifosi les grands moments du tandem Del Piero-Trezeguet. Rappelons que l'association franco-italienne, c'est plus de 20 buts marqués chaque saison entre 2000 et 2008, avec des pics à 35 buts en 2005-2006 et 2006-2007, et à 40 et 41 buts en 2001-2002 et 2007-2008. C'est aussi deux titres de champion d'Italie, une Supercoupe d'Italie, et une finale de Ligue des champions. C'est tout le succès qu'on souhaite à Tevez et à Llorente.

« Une Coupe du Monde sans Tevez et Llorente serait moins spectaculaire. » Miroslav Klose

Les performances des buteurs turinois semblent être insuffisantes pour Del Bosque et Sabella, respectivement selectionneurs de l'Espagne et de l'Argentine. 

Cependant, les chances existent pour Llorente qui n'est pas "mis au placard" par son sélectionneur et ses performances peuvent lui permettre d'intégrer la liste des 23 pour le Brésil. Une chose est sûre, l'Espagne ne peut plus s'appuyer sur Fernando Torres ou David Villa qui ont fait les beaux jours de la Roja, si elle veut conserver son titre. On imagine que Diego Costa et Negredo ont de l'avance, mais à choisir entre un Soldado effacé à Tottenham et un Llorente à son meilleur niveau, le doute est permis. Del Bosque a le choix et se trompe rarement.

Concernant Tevez, la donne est différente. Brouillé avec Sabella, on le voit mal intégré un effectif qui a vécu pratiquement deux ans ensemble, sans lui. Sa participation à la Coupe du Monde reste plus qu'improbable. 

À l'image de Klose, on est tous d'accord pour dire qu'un Mondial avec deux buteurs de ce standing rendrait encore plus magique notre été brésilien...

Anthony. S

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