mercredi 1 janvier 2014
On 1/01/2014 by Unknown in NUMBER-NINE, NUMERO-NUEVE
Meilleur buteur du championnat espagnol avec 19
réalisations en 17 matchs, devant Cristiano Ronaldo l’attaquant des Colchoneros
n’en finit plus de faire parler de lui. Pour ses buts, mais aussi pour son
choix de jouer pour l’Espagne au lieu du Brésil, son pays natal. Retour sur le
phénomène de ce début de saison, Diego Costa.
Pas le parcours d’un crack du football européen.
Né au Brésil, il y a 25 ans, Diego fait ses
classes dans son pays natal, dans la rue, sans avoir ce don qu’ont les grands
joueurs. Lui, il cavale, se démerde et essaye d’avancer. Peu importe le prix.
Il n’a pas marqué le football brésilien étant jeunes tels les Neymar, Lucas Moura
et consort. C’était un jeune joueur lambda, ou presque. Réputé pour être un rebelle
sans véritable cause, il se fait tout de même repérer par le SC Braga en 2006. Direction le Portugal.
Prêté dans la foulée en deuxième me division portugaise,
à Penafiel, où il réalise une saison prometteuse, l'Atlético flair le bon coup et débourse 1,5 millions d’euros pour l’attirer dans la capitale espagnole. Du pain béni pour la brute qui ne jouera pas pour les matelassiers avant 2010. Il retourne à Braga, puis en prêt au
Celta Vigo, Albacete et enfin en Liga à Valladolid. Un vrai gitan, qui aura
joué 100 matchs et qui aura marqué 26 buts. Mais durant ces années et ce, malgré
les prêts, il n'a pas réussi à convaincre ses dirigeants qu'il était un peu
plus qu’un vulgaire voyou qui se
distingue par des gueulantes et des comportements antisportifs. Et puis quand
tu as Forlan et Agüero en pleine bourre, tu ronges ton frein. Alors que le ton
monte entre Forlan et Quique Flores, on lui donne enfin sa chance et ne la rate
pas en inscrivant un triplé contre Osasuna. En 2011, alors que c’était censé
être son moment, il se blesse au genou et l’Atletico l’envoi se refaire une
santé au Rayo Vallecano où en une demi-saison, il inscrit 10 buts en 16
apparitions.
L’année dernière, Diego Simeone est nommé
entraineur de l’Atlético, Falcao est l’attaquant vedette, mais cette fois,
Diego va pouvoir montrer ce qu’il sait faire, ce qu’il peut faire.
Mais
quelles sont ses qualités, à ce gars la ?
A force de hargne, de combativité et de petits
coups de pute (pardonnez l’expression) digne de Thiago Motta, Sergio Busquets
ou Ibrahimovic, il séduit son nouvel entraineur. Un profil atypique qui va être
detesté par tous les stades et les défenses de Liga. Provocateur, El Cabrón,
est le genre de joueur à péter un plomb et à faire péter un plomb. Une
simulation par-ci, un mollard par là et parfois un « petit » coup de
poing pour venir rappeler à tous ses adversaires que le naturel revient
toujours au galop. Et l’année dernière c’est Kondogbia, aujourd’hui monégasque,
qui a craqué face à l’insolence de Diego Costa. Et contre le Real, Sergio Ramos
et Pepe sont tombés face à plus mesquin qu’eux. Jugez par vous-même : le
craquage de Kondogbia et le match incroyable face au Real.
Ça, c’est le personnage Diego Costa. Mais il a
aussi des qualités de footballeurs. Forcément. Un côté Didier Drogba tant il pèse sur les
défenses, tant il est puissant, tant il peut être décisif. Capable de conduire
une attaque, de se démarquer pour ensuite la foutre au fond des filets. Si
le bestiau est lancé, ce ne sera pas évident de le stopper.
Diego
Costa a fait parler de lui et confirme cette saison.
Comme on vous le disait précédemment, Simeone est
séduit et fait débuter « El Cholo » sur la touche avant de l’associer
à Falcao. C’est surtout en Coupe du Roi qu’il sera décisif, inscrivant huit buts
dont un contre ses amis du Real, en finale. En championnat, il plante dix buts. Au calme.
Cette saison, Falcao est parti et David Villa est
recruté. Mais force est de constater que le patron, c’est lui. C’est la trêve
hivernale et Diego a inscrit 19 buts en 17 matchs de championnat et a fait
trembler quatre fois les filets en Ligue des Champions. Inarrêtable. Les
performances du buteur font que l’Atlético est à égalité de points (46) avec le
FC Barcelone et possède 5 points d’avance sur son rival madrilène. Arsenal et Chelsea sont déjà sur le coup. Enfin, ses prestations ont amené le brésilien
Scolari et l’espagnol Del Bosque à approcher celui qui a les deux nationalités.
Et là encore, le buteur de l’Atlético a suscité la polémique en choisissant l’Espagne,
justifiant son amour parce que c’est « le pays qui lui a tout donné ».
Le Brésil avait besoin d’un vrai numéro neuf, l’Espagne un peu moins. Mais une
chose est sûre, si le néo-espagnol continue sur cette lancée, il pourrait faire
pleurer son pays natal cet été lors du Mondial.
Anthony Somaria